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Un sondage d’AllianzGI laisse présager une ré-allocation plus favorable aux actions face au risque de taux

Les investisseurs prévoient de renforcer la part des actions et des placements alternatifs dans leur allocation en 2014, estimant le risque de taux peu favorable à une exposition aux obligations...

En quête d’un surcroit de rendement, les investisseurs institutionnels prévoient de modifier l’allocation de leurs portefeuilles au cours des 12 prochains mois en augmentant leur exposition aux actions et aux investissements alternatifs au détriment de la dette souveraine des pays développés. C’est ce qui ressort du dernier sondage mondial RiskMonitor qu’a mené Allianz Global Investors au 1er trimestre 2014. Près de 30% des investisseurs interrogés en Europe, en Amérique du Nord et en Asie ont indiqué souhaiter renforcer leur allocation en actions internationales, alors que seulement 6% d’entre eux privilégient une réduction de leur exposition aux actions.

Les actions émergentes sont également ciblées par 25% des investisseurs sondés, tandis que 8% à peine prévoient de réduire leur exposition à ce segment d’actifs. L’appétit des investisseurs pour les actions domestiques est également en hausse mais dans une moindre mesure avec 21% des sondés prévoyant d’accroître leur exposition, contre 15% qui seraient vendeurs. En analysant de plus près les projets d’allocation des investisseurs institutionnels, il ressort du sondage que même les investisseurs se déclarant les plus fidèles aux obligations pourraient renforcer leur exposition aux actions internationales et émergentes.

Sur les résultats du sondage, Elizabeth Corley, CEO d’Allianz Global Investors, précise : « La « grande rotation » anticipée a fait couler beaucoup d’encre ces deux dernières années. Pour autant, les investisseurs institutionnels en proie à un phénomène d’inertie lié à l’impact de l’aversion au risque ont tardé à réagir . Les résultats de notre sondage laissent penser que les investisseurs manifestent actuellement un appétit accru pour les actifs risqués, en particulier les actions. Grâce à l’amélioration des perspectives économiques mondiales, ils semblent disposés à accepter ces primes de risque. Dans un contexte marqué par la faiblesse des taux d’intérêt, il est essentiel pour les investisseurs institutionnels de devenir plus proactifs et de revoir l’allocation de leurs portefeuilles en faveur des classes d’actifs plus risquées. Il est donc assez encourageant de constater qu’ils en ont tout du moins l’ intention. Nous sommes convaincus qu’à l’heure actuelle, le principal risque pour les investisseurs serait de n’en prendre aucun ».

La part des investissements alternatifs est orientée à la hausse dans les allocations, mais les outils de gestion des risques sont perçus comme peu adéquats

L’exposition des investisseurs institutionnels aux classes d’actifs alternatives devrait être revue à la hausse au cours des 12 prochains mois. 62% des personnes interrogées considèrent que les investissements alternatifs constituent un substitut approprié aux investissements obligataires et/ou en actions au sein d’un portefeuille diversifié et près de la moitié des investisseurs sondés estiment que les investissements alternatifs contribuent à protéger les investisseurs de la volatilité de marché.

Les investissements directs en immobilier, en private equity et dans les hedge funds seraient les placements privilégiés par les investisseurs disposés à renforcer l’exposition de leurs portefeuilles à cette catégorie d’ actifs ; avec respectivement 18%, 15% et 14% des investisseurs interrogés se déclarant prêts à revoir à la hausse leur allocation sur ces actifs. Les investisseurs prévoient également d’augmenter leurs allocations dans la classe d’actifs relativement nouvelle de la dette d’infrastructure.

Cependant, les investisseurs estiment que les outils traditionnels de gestion des risques comportent certaines limites lorsqu’ils sont appliqués aux investissements alternatifs. Seuls près de 20% des investisseurs sondés estiment que ces outils permettent de mesurer, d’apprécier et de gérer correctement les risques associés aux actifs alternatifs. Le sondage montre que les améliorations considérées comme nécessaires concernent essentiellement le domaine du private equity.

Selon Arun Ratra, Responsable de Global Solutions chez Allianz Global Investors : « Pour les clients confrontés à des passifs à long terme, il semble tout particulièrement pertinent de diversifier davantage leurs portefeuilles et d’aligner les primes de liquidité sur le profil de leur passif. Les spécificités des classes d’actifs alternatives impliquent une compréhension approfondie de chacun des actifs, des différentes stratégies d’exécution, ainsi que du cadre réglementaire de l’investisseur. En combinant notre expertise qualitative de la classe d’actifs et nos outils d’allocation propriétaires basés sur une analyse des scénarios, nous éclairons les clients sur la contribution potentielle des investissements alternatifs, tant en termes de risque que de performance, à leur allocation d’actifs. »

Le risque de taux au premier rang des préoccupations des investisseurs – Recul des craintes relatives aux risques extrêmes

Plus de la moitié des investisseurs interrogés (57%) perçoivent le risque de taux comme une menace sévère ou importante pour la performance de leurs portefeuilles au cours des 12 prochains mois, loin devant les autres risques potentiels. En conséquence, 65% des sondés recourent à une gestion de la duration, 59% utilisent la diversification des classes d’actifs et 53% appliquent une approche dynamique de l’allocation d’actifs comme principale stratégie de gestion des risques.

Les risques extrêmes, principale préoccupation des investisseurs lors du dernier sondage RiskMonitor, ne sont plus perçus comme aussi pressants, n’occupant plus que la quatrième place avec 31% des investisseurs interrogés considérant ces risques comme une menace sévère ou importante. Sept investisseurs interrogés sur dix ont engagé des efforts importants ces dernières années afin d’affiner leur analyse des risques extrêmes, 60% utilisant des stratégies de budgétisation du risque pour gérer ces risques spécifiques.

Les taux directeurs de la zone euro : un bas niveau qui devrait perdurer

En Europe, les investisseurs n’anticipent pas avant longtemps un retour des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) vers leurs moyennes de long terme. Près des deux tiers des personnes interrogées pensent que la normalisation des taux d’intérêt devrait intervenir après 2016.

D’après Stefan Hofrichter, Chef économiste chez Allianz Global Investors : « Récemment, le débat a fait rage sur la possibilité que la BCE recoure à une nouvelle vague de mesures non conventionnelles afin de lutter contre les pressions désinflationnistes qui affectent actuellement la zone euro. Selon nous, la BCE fait bien de maintenir le statu quo pour le moment, indépendamment de la faiblesse des niveaux d’inflation en Europe. Bien que les taux d’inflation risquent de rester durablement faibles (nous n’anticipons qu’une hausse progressive au cours des 2 prochaines années vers un niveau d’à peine 2% d’ici la fin 2016), une modification des taux d’intérêt par la BCE semble peu probable à ce stade, ce qui milite en faveur d’une surpondération des actifs risqués ».

Si l’analyse de Stefan Hofrichter peut aisément être mise en pratique par les investisseurs « non contraints », 31% des investisseurs interrogés en Europe considèrent que les exigences très lourdes en matière de coût du capital et d’obligation de de réserves accrues, limitent la capacité d’exposition de ces investisseurs aux classes d’actifs plus risquées.

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