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Les dividendes mondiaux atteignent un niveau record de mille milliards USD

Les dividendes versés par les sociétés mondiales cotées ont dépassé la barre des mille milliards de dollars pour la toute première fois depuis 2013, selon l’Indice Henderson Global Dividend, un nouveau rapport trimestriel analysant les revenus du capital du monde entier.

Pendant l’année, les investisseurs ont récolté 1,027 mille milliards USD de dividendes, soit une augmentation de 310 milliards USD depuis 2009. Au cours de cette année, laquelle a matérialisé l’un des niveaux les plus bas en matière de revenus du capital au lendemain de la crise financière, les entreprises ont versé 717 milliards USD à leurs actionnaires. Cette croissance spectaculaire a permis à l’Indice Henderson Global Dividend (HGDI) d’atteindre un niveau de 143,2 à la fin de 2013 (100 indiquant le début de la série à la fin de l’année 2009).

  • Les dividendes mondiaux atteignent le niveau record de 1,03 mille milliards USD, soit une hausse de 310 milliards depuis 2009
  • Les marchés émergents ont doublé les dividendes entre 2009 et 2011, cependant la croissance a stagné depuis
  • Les marchés émergents représentent à présent 1 USD par tranche de 7 USD des dividendes mondiaux
  • L’Asie-Pacifique enregistre une augmentation de 79 % depuis 2009
  • La crise de l’euro pèse sur l’Europe hors Royaume-Uni, avec des dividendes en hausse de 8 % (soit l’équivalent de 199,8 milliards USD) depuis 2009, mais cette dernière demeure à la deuxième place au rang des régions les plus rémunératrices de dividendes, derrière les États-Unis
  • Le Japon affiche une croissance de 29 %, bien que la dévaluation du yen ait fait baisser le total de 2013 en USD
  • Les États-Unis comptabilisent une augmentation de 49 % en cinq ans et pèsent pour un tiers du total mondial
  • Les secteurs de la technologie et des finances se développent plus rapidement depuis 2009
  • Les dix premières sociétés versent 1 USD par tranche de 11 USD des dividendes mondiaux
  • La croissance affichée en 2013 ralentit, car les versements de dividendes exceptionnels n’ont pas été réitérés aux États-Unis et le dollar américain augmente, réduisant ainsi la valeur de conversion des dividendes dans d’autres monnaies
  • Les perspectives annoncent une croissance plus rapide pour 2014

Andrew Formica, président-directeur général d’Henderson, a déclaré : « Nous avons entrepris cette recherche, parce que nous constatons un nombre croissant d’appels émanant des clients de notre gamme de produits internationaux dédiés aux revenus du capital. L’atteinte de dividendes de 1 trillion USD constitue une extraordinaire étape pour les investisseurs en actions et illustre le fait que les dividendes forment à présent une composante fondamentale des rendements des investisseurs. La recherche de revenus se révèle plus qu’une simple réponse aux taux d’intérêt défiant toute concurrence observés au cours de ces dernières années. Cela indique un bouleversement d’ordre générationnel, dans la mesure où les populations vieillissantes peuvent de moins en moins se reposer sur les pensions de l’État et doivent s’appuyer de manière exponentielle sur leurs propres économies afin d’assurer leur retraite. En outre, elles devront également rester investies dans les actions beaucoup plus longtemps qu’autrefois. Cette demande en matière de revenus du capital est une tendance qui, selon nous, se poursuivra pendant toute l’année 2014 et au-delà ».

Les diverses régions du monde présentent des résultats très différents. Au départ, l’expansion la plus rapide provenait de loin des marchés émergents. Collectivement, les dividendes issus de ces pays ont plus que doublé depuis 2009 (comptabilisant une augmentation de 107 %), passant de 60,9 milliards USD à 125,9 milliards USD, soit un taux annuel moyen de croissance de pratiquement 20 %. Les pays BRIC (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) qui, ensemble, constituent 55 % des dividendes de l’ensemble des pays émergents, ont enregistré une progression plus rapide d’un tiers que leurs homologues au cours des cinq dernières années. Toutefois, après 2011, la croissance des pays émergents a observé un ralentissement considérable, étant donné la fin du cycle des matières premières et le fléchissement des monnaies. La région Asie-Pacifique a augmenté ses dividendes de 79 % sur cette période de cinq ans.

À titre de comparaison, les dividendes de l’Europe hors Royaume-Uni ont progressé de 8 % depuis 2009, atteignant 199,8 milliards USD en 2013. Elle demeure sans difficulté la deuxième région la plus importante dans le monde en matière de revenus, derrière l’Amérique du Nord. Au sein de l’Europe, une envolée des dividendes a été constatée dans les nations scandinaves, tandis que les pays les plus frappés par la crise de l’euro rapportent nettement moins à leurs actionnaires qu’il y a cinq ans. Formant le pays le plus important, la France contribue pour un quart des dividendes de la région (soit 50,5 milliards USD) et le total de ses versements, bien qu’en USD, est stable depuis 2009. L’Allemagne apporte une contribution inférieure à ce que laisse entendre sa puissance économique, ce en raison d’une culture boursière moins développée. Cependant, son taux de croissance représente le double de la moyenne européenne sur les cinq dernières années.

Les États-Unis ont augmenté leurs versements de dividendes de 49 % sur cinq ans et constituent de loin la principale source de revenus en la matière (avec 301,9 milliards USD), pesant pour un tiers du gâteau mondial. La part du Royaume-Uni (à 11 %) est démesurément importante, par rapport à la dimension de son économie. La progression des dividendes au Royaume-Uni s’aligne sur la moyenne mondiale (en hausse de 39 %) depuis 2009. Le Japon affiche une croissance de 29 %, bien que la dévaluation du yen ait fait passer le total de 2013 (46,4 milliards USD) sous le niveau de 2012.

Du point de vue des secteurs d’activité, la progression la plus rapide des paiements provient de la technologie, qui a plus que doublé depuis 2009 (avec une augmentation de 109 %) notamment grâce à Apple, qui a versé pratiquement un sixième des dividendes mondiaux enregistrés par ce secteur l’an dernier depuis un départ arrêté en 2012. Cependant, la technologie constitue dans l’ensemble un secteur relativement modeste pour ce qui concerne les dividendes. Le secteur des finances enregistre les montants les plus importants avec 218 milliards USD de dividendes versés en 2013, soit près d’un quart du gâteau mondial (24 %), avec une augmentation de 76 % depuis le point le plus bas de l’après-crise. Le secteur pétrolier, dont la croissance (bien que peu spectaculaire) a été régulière, constitue l’un des piliers de la distribution de dividendes sur le plan mondial, offrant 1 USD par tranche de 7 USD de dividendes versés en 2013. Le secteur minier, dont les dividendes ont doublé pendant la montée en flèche des cours des matières premières, a chuté au cours des deux dernières années alors que cette bulle se réduisait.

Les dix principaux payeurs de dividendes, dominés par les compagnies pétrolières, les banques et les sociétés de télécommunication, représentaient 97,1 milliards USD en 2013, soit l’équivalent de 1 USD par tranche de 11 USD (9,4 %) sur le total mondial.

Bien que le total des versements ait atteint un nouveau record, la croissance a observé un ralentissement considérable en 2013. Les dividendes ont comptabilisé une légère augmentation d’à peine 2,8 %. Au cours du quatrième trimestre, ils ont vraiment accusé un recul qui s’est poursuivi d’une année sur l’autre, tirés vers le bas par le Japon, mais également par un fléchissement aux États-Unis, où les versements des dividendes exceptionnels considérables du dernier trimestre 2012 n’ont pas été réitérés. En 2013, la vigueur du dollar américain par rapport à de nombreuses monnaies a également réduit la valeur de conversion des dividendes. L’Indice Henderson Global Dividend a atteint un record de 143,9 à la fin du mois de septembre 2013.

En 2014, Henderson Global Investors prévoit une accélération de la croissance des dividendes après le ralentissement de 2013, avec des marchés développés produisant une meilleure croissance des revenus que les marchés en développement.

Alex Crooke, à la tête du fonds Global equity income (dédié aux revenus mondiaux du capital) chez Henderson Global Investors, a déclaré : « Sur la période de cinq ans couverte par notre recherche, les dividendes fournissent une vision claire des événements et des tendances économiques majeurs à l’échelle mondiale. La montée des marchés émergents puis la pause conjoncturelle marquée par ces derniers, l’inflation de la bulle des matières premières et sa déflation ultérieure, la crise de la zone euro et la reprise américaine sont autant d’éléments qui transparaissent. La recherche indique également dans quelle mesure les fortunes des différents pays et des divers secteurs d’activité divergent. De même, elle montre comment certains domaines qui figurent en bas du classement en termes de flottants, notamment les marchés émergents, génèrent en fait des volumes de revenus non négligeables, souvent parce que les gouvernements possédant d’importantes participations rendent les versements généreux obligatoires. La dépendance sur certaines actions d’envergure, bien que significative, s’avère être moins importante au niveau mondial qu’elle ne peut l’être dans certains pays, notamment le Royaume-Uni. Cela signifie qu’une approche du placement de revenu à l’échelle mondiale peut apporter de véritables avantages de diversification. Une approche de sélection de titres disciplinée, axée sur la recherche peut optimiser le revenu des investisseurs généré par leurs économies ».

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Next Finance , Février 2014

Voir en ligne : Etude - HENDERSON GLOBAL DIVIDEND INDEX

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