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PwC - Les 100 entreprises les mieux valorisées au monde affichent un record inédit de 17 438 miliards $

Apple reprend une longueur d’avance confortable sur Alphabet (ex-Google) et enregistre une hausse de 25% de sa valorisation boursière en un an.

D’après le dernier classement du cabinet de conseil et d’audit PwC « Global Top 100 Companies by market capitalisation », la capitalisation boursière totale des 100 plus grandes entreprises au monde a plus que rattrapé les pertes enregistrées en 2016. Elle est en hausse de 12% par rapport à l’an dernier (soit 1 861 milliards de dollars de valorisation supplémentaire) et s’établit au niveau historique de 17 438 milliards de dollars. Les enseignements à retenir de cette nouvelle étude sont les suivants :

  • Alors que l’Europe est toujours en perte de vitesse, la France conserve sa 5ème position avec 4 entreprises parmi les 100 premières qui totalisent 461 milliards de dollars de capitalisation boursière.
  • L’Europe a perdu deux nouvelles entreprises dans le Top 100 ; elle en compte désormais 22. Le Vieux Continent enregistre une baisse de l’ordre de 19% à 17% de sa part dans la capitalisation boursière mondiale (même si l’on constate une faible hausse de sa valeur de 35 milliards de dollars).
  • Dans ce contexte, les États-Unis renforcent leur leadership avec 55 entreprises présentes dans le classement cette année, contre 54 l’année dernière. Leur part dans la capitalisation boursière mondiale s’est légèrement accrue s’établissant à 63% (soit une progression de 1 292 milliards de dollars). En 2017, le Top 10 est constitué uniquement d’entreprises américaines.
  • Pour la 6ème année consécutive, Apple est en tête du classement, l’écart affiché avec Alphabet (ex-Google) ayant plus que doublé au cours de l’année passée.
  • La part de la Chine et de Hong Kong reste inchangée, aux alentours de 12% de la capitalisation boursière des 100 premières entreprises mondiales. Toutefois, deux entreprises chinoises, Tencent et Alibaba, respectivement aux 11e et 12e places, ont amélioré de façon significative leur classement en un an.
  • Enfin globalement, le secteur des technologies confirme sa prédominance, devant le secteur financier, pour la 2ème année consécutive.

Les Etats-Unis creusent l’écart face à l’Europe et la Chine

En 2017, les entreprises américaines, portées par des conditions économiques favorables pré- et post-élections, ont contribué à près de 70% de la croissance du Top 100. Si l’Europe a réussi à enrayer deux années de baisse de sa valeur, sa part dans le classement continue de diminuer.

Pour la 3ème année consécutive, les entreprises américaines occupent plus de la moitié du classement (55 entreprises) et représentent 63% de la capitalisation boursière du Top 100. Cette année, Apple réalise la meilleure performance (en valeur absolue), gagnant 149 milliards de dollars soit plus de 25% en valeur par rapport à 2016. Elle est suivie de près par Amazon qui accroît sa valorisation de plus de 50% en 2017. Facebook, Bank of America et JPMorgan Chase ont également contribué à la croissance américaine.

Apple conserve ainsi la tête du classement pour la 6ème année de suite avec une capitalisation boursière de 754 milliards de dollars. Cette année, la firme à la pomme distance donc très nettement Alphabet classé à la 2ème place (579 milliards de dollars), puisqu’elle réussit à multiplier par deux l’écart entre sa valorisation et celle de son principal concurrent (175 milliards de dollars en 2017, contre seulement 86 milliards l’an dernier). Notons qu’Alphabet avait brièvement détrôné Apple en février 2016.

Philippe Kubisa, associé spécialiste des marchés de capitaux chez PwC, explique : « La situation boursière d’Apple est d’autant plus exceptionnelle que le géant de Cupertino a redistribué davantage de liquidités aux actionnaires, restitué 29 milliards de dollars aux investisseurs sous forme de dividendes et procédé à un rachat d’actions au cours de l’année 2016. »

Les entreprises européennes ne se sont jamais pleinement relevées de la crise financière, affrontant des hauts et des bas au cours des dix dernières années. Désormais l’Europe compte tout juste 22 entreprises dans le classement (9 de moins qu’en 2009 et 19 de moins qu’en 2008), et représente seulement 17% de la capitalisation boursière mondiale (contre 38% en 2008). Le Royaume-Uni a, par exemple, perdu 2 entreprises au classement : SABMiller a été retirée de la cotation après son rachat par Anheuser-Busch InBe et Vodafone est sortie du classement. Le pays ne compent ainsi plus que 5 entreprises parmi les 100 premières, contre 7 l’an dernier.

La capitalisation boursière totale de la Chine et de Hong Kong, qui comptent toujours 11 entreprises parmi les 100 premières mondiales, s’est appréciée de 14% par rapport à l’an dernier. Les marchés chinois ont affiché un regain de confiance en 2016. À cet égard, Tencent, première entreprise chinoise cette année, a amélioré sa valorisation de 42% en un an (272 milliards de dollars). Respectivement 11e et 12e, Tencent et Alibaba continuent leur ascension fulgurante.

Selon Philippe Kubisa : « L’écart continue de se creuser entre les grandes entreprises américaines et le reste du monde. Elles s’appuient sur leur présence internationale, leur solidité financière et leur capacité à innover - un contraste saisissant par rapport aux entreprises européennes qui continuent à chuter dans notre classement Global Top 100. Après une période de stagnation, les entreprises chinoises tirent également leur épingle du jeu et deux d’entre elles sont même sur le point de figurer dans le Top 10 l’an prochain. »

La France est bien représentée par 4 groupes qui résistent face aux géants américains et asiatiques

La France conserve sa 5e position au sein du Top 100, avec 4 entreprises classées : Total (52e place), Sanofi (57e), LVMH (62e) et L’Oréal (67e).

En valeur absolue, la France a regagné deux places par rapport au classement 2016 : elle est la 5e nation du classement 2017, avec 461 milliards de dollars de capitalisation boursière totalisés par ses 4 géants nationaux (contre 405 milliards de dollars en 2016 pour les mêmes entreprises).

Les 4 entreprises françaises ont toutes progressé dans le classement, à l’exception de L’Oréal qui s’est maintenue à la 67e position. Alors que Total regagnait 5 places (124 milliards de dollars) et Sanofi 4 places (117 milliards de dollars), LVMH a connu la plus belle progression française (+24 places) en 2017, avec une valorisation de 112 milliards de dollars qui la place en 62e position devant son concurrent L’Oréal. LVMH continue ainsi sa progression remarquée au sein du classement : désormais 62e plus grosse capitalisation boursière au monde, alorsq qu’elle ne faisait même pas partie du Top 100 en 2009.

Pour Philippe Kubisa : « Les quatre entreprises françaises du Global Top 100 font preuve d’une belle résistance au sein d’un classement de plus en plus trusté par les entreprises américaines et, dans une moindre mesure, chinoises. Alors que leurs voisines britanniques et allemandes abandonnent progressivement des places, Total, Sanofi, LVMH et L’Oréal consolident leurs valorisations respectives. »

Globalement, les entreprises technologiques s’imposent durablement dans le classement

Pour la 2ème année consécutive, les entreprises du secteur des technologies sont plus représentées que celles des services financiers, soulignant l’attractivité durable des entreprises technologiques.

D’ailleurs, ces dernières occupent toujours les trois marches du podium : Apple, Alphabet et Microsoft, suivies de près par Facebook à la 6e place. Ces géants, qui jouissent d’une présence internationale sans égal, se sont imposés en modifiant fondamentalement nos façons de communiquer, d’interagir et de consommer.

« Les 12 entreprises du secteur de la technologie classées dans le Top 100 dépassent désormais les 21 groupes financiers du classement. Ces mastodontes technologiques ont acquis un tel niveau de valorisation qu’il paraît difficile – voire impensable – de les voire reculer à court terme », analyse Philippe Kubisa.

Next Finance , Juin 2017

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