Pétrole : Un marché qui évolue dans une fourchette étroite

Au début de 2013 le pétrole est monté grâce au retournement global de la croissance. Les investisseurs ont probablement été trop haussiers et les positions longues nettes sur les marchés CFTC ont été dénouées, provoquant une correction des prix (de plus de 120$/b à moins de 110$/b pour le Brent).

Cette baisse des prix est bienvenue dans la mesure où elle évite un impact dommageable sur le pouvoir d’achat des consommateurs et alimente la croissance mondiale. Le ministre du pétrole de l’Arabie Saoudite a récemment déclaré que 100$/b est un prix raisonnable et que le pays est prêt à diminuer la production pour équilibrer le marché et établir un plancher si nécessaire.

Comme nous nous attendons à ce que la croissance s’affermisse au S2, aux Etats-Unis en particulier, les prix pourraient monter et toucher le haut de la fourchette (USD 110/120/b) mais une offre abondante des pays non OPEC sera un facteur compensatoire. Seule une confrontation avec l’Iran serait un facteur majeur de risque à la hausse dans les mois à venir.

Nous sommes modérément positifs sur le pétrole, mais nous voyons plus de potentiel à la hausse dans la deuxième moitié de 2013 au moment où la croissance prendra de la vigueur.

OR : DES OPPORTUNITÉS DE TRADING MAIS LE TREND EST À LA BAISSE

L’environnement plus bénin a détourné les investisseurs de l’or. Un retour de l’appétit pour le risque a favorisé les actifs avec des rendements plus élevés (crédit corporate, actions) et a fortifié l’USD, un facteur négatif pour l’or...

A la fin de 2012 les ETP ont commencé à vendre l’or qu’ils détenaient, alors que les investisseurs finaux ont réduit leur exposition au métal jaune, et que les positions courtes sur l’or ont augmenté, pesant ainsi sur les prix du spot.

Pour l’instant la baisse a été modérée dans la mesure où un prix plus faible est un catalyseur pour des achats physiques dans les pays émergents. De plus, le secteur officiel dans les pays émergents devrait continuer à acheter des quantités significatives d’or cette année et au delà. La banque centrale chinoise par exemple poursuit un trend long terme de réallocation des réserves dans les actifs non-USD et cela bénéficie à l’or.

La banque centrale turque a autorisé les banques commerciales à faire face aux réserves requises sous forme d’or, déclenchant une hausse significative des détentions d’or. Ces aspects spécifiques ne sont cependant pas susceptibles d’empêcher une baisse de l’or. Le rebond récent du prix est temporaire, probablement déterminé par des couvertures de ventes à découvert. L’or ne peut être intéressant que d’un point de vue de trading, pour des investisseurs prêts à prendre des positions lorsque la volatilité repart à la hausse.

Nous sommes devenus baissiers sur l’or mais les risques macroéconomiques pourraient favoriser certaines hausses de prix temporaires.

Xavier Denis , Avril 2013

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