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Perspectives de l’Asie du Sud-Est en 2012

Franklin Templeton privilégie toujours ce qu’elle appelle les « 2 C » : consommation et commodities. Selon la société de gestion, l’émergence de la classe moyenne et le ralentissement de la croissance démographique en Asie du Sud-Est, ont entraîné une hausse du revenu par habitant et de la demande de produits de consommation…

Les économies d’Asie du Sud-Est (et la plupart des économies d’Asie) ont non seulement enregistré des taux de croissance supérieurs à ceux des pays développés (Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande) mais ont également surclassé de nombreux autres marchés émergents. Grâce à la hausse des revenus par habitant et à des populations relativement jeunes, les économies asiatiques font la part de plus en plus belle à la consommation intérieure. Les matières premières sont également un vecteur important, compte tenu de la demande croissante des industries asiatiques. Cette demande en hausse devrait elle aussi porter la consommation intérieure et la production industrielle.

Le marché actions de l’Indonésie a été l’un des plus performants en 2011 (l’indice MSCI Indonesia a gagné 6 % en dollars américains, alors que le MSCI Emerging Markets a reculé de 18 %). L’économie nationale pourrait continuer à bénéficier de sa croissance solide, de la hausse de la consommation et de l’accroissement des dépenses publiques d’infrastructure. L’Indonésie possède une population jeune et en plein essor, et sa capitale Djakarta pourrait devenir la plus grande ville du monde d’ici vingt ans si elle garde le même rythme de croissance. Ses vastes ressources et sa population nombreuse placent le pays en position favorable pour attirer des investissements et asseoir son économie intérieure. Les perspectives de l’Indonésie sont donc positives, grâce à un important bassin de ressources naturelles et à une population importante qui lui permettront de capter des capitaux et bâtir une économie robuste. En tant que membre du club « Next 11 » (qui regroupe plusieurs pays présentant des profils et des stades de développement variés), l’Indonésie est donc un marché à surveiller. Elle représente déjà l’une de nos plus fortes expositions en Asie, et nous comptons bien continuer à y investir.

En tant que pays émergent, la Malaisie constitue un marché d’investissement très attrayant à l’heure actuelle. Les actions y sont attrayantes dans les secteurs de la consommation et des matières premières. Selon moi, le pays conserve des perspectives à long terme positives, et l’économie résiste grâce à plusieurs facteurs, notamment ses fondamentaux stables, son secteur financier robuste, des politiques budgétaires et monétaires flexibles, ou encore la demande intérieure et la demande en ressources naturelles. Tous ces facteurs traduisent un cadre d’infrastructures et de gouvernance solide. De plus, la capitalisation du marché malaisien a nettement augmenté pendant les 20 dernières années : ainsi, en 1987, elle était inférieure à 20 milliards de dollars, contre 430 289 milliards de dollars aujourd’hui.

D’autre part, la Thaïlande bénéficie de fondamentaux à long terme favorables, et le redressement de son économie est solide. Les facteurs de croissance comprennent les ressources agricoles, les réserves de gaz offshore, une main d’oeuvre zélée comparable à celle de Chine dans la production manufacturière, une longue tradition de qualité et un tourisme florissant. De plus, en tant que partenaire commercial majeur d’économies asiatiques en plein développement, la Thaïlande devrait bénéficier de la poursuite du boom des marchés émergents. Le marché actions thaïlandais a aussi été l’un des plus performants en 2011, avec à peine -2 % en dollar américain. Pour les adeptes des actions sous-évaluées, à notre image, les valorisations actuelles sont attrayantes malgré les dégâts des inondations récentes et une certaine instabilité politique.

Enfin, les marchés frontières d’Asie du Sud-Est offrent également d’excellentes opportunités de croissance. Le Myanmar (Birmanie) en est un bon exemple. Sa population de 60 millions d’individus lui confère un excellent potentiel en termes de consommation. De plus, le sol du pays est riche en pétrole, en gaz et en toutes sortes de minéraux. Pour l’heure, les principaux obstacles à l’investissement au Myanmar sont les lacunes de son cadre juridique, de son système bancaire et de ses opérations de change.

Nous privilégions toujours ce que nous appelons les « 2 C » : consommation et commodities. L’émergence de la classe moyenne et le ralentissement de la croissance démographique ont entraîné une hausse du revenu par habitant et de la demande de produits de consommation, ce qui dope les perspectives de croissance des résultats des entreprises du secteur de la consommation. Nous privilégions les sociétés qui occupent une position solide dans la production de matières premières telles que le pétrole, le minerai de fer, l’aluminium, le cuivre, le nickel et le platine. Le développement des infrastructures dans les pays émergents tire la demande en matières premières minières, tandis que la demande en produits agricoles comme le sucre, le cacao et les céréales augmente également. Les pays riches en ressources naturelles, tels que l’Indonésie, bénéficient également de l’accroissement de la demande mondiale.

Alors que les entreprises asiatiques ont enregistré une forte hausse de leurs cours ces dernières années, les bénéfices ont également augmenté, maintenant ainsi le caractère attractif des valorisations. Les opportunités sont nombreuses, et les fondamentaux solides des marchés émergents soutiennent leurs perspectives à long terme. Notre priorité est d’identifier des sociétés dotées de fonds propres solides et proposant une gamme de produits originale et compétitive. Nous recherchons plus particulièrement des entreprises versant des dividendes importants sur le long terme. Il ne faut pas perdre de vue que nous centrons nos efforts sur les entreprises au niveau individuel, ce qui nous permet de déceler des opportunités sur tous les marchés.

Franklin Templeton , Mars 2012

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