Les conditions d’une gestion sous mandat performante

Vous souhaitez que votre patrimoine, résultat de votre histoire, de votre travail et de votre volonté, contribue à la réalisation de vos objectifs : valorisation, transmission... Aussi vous vous interrogez sur la meilleure manière de le gérer : quelle partie allouer à la gestion financière ? Quel type de gestion ? Quel mode de gestion ?

ET SI LA GESTION DE VOTRE PORTEFEUILLE S’INSPIRAIT DE LA GESTION DES MEILLEURES ENTREPRISES ?

Vous souhaitez que votre patrimoine, résultat de votre histoire, de votre travail et de votre volonté, contribue à la réalisation de vos objectifs : valorisation, transmission... Aussi vous vous interrogez sur la meilleure manière de le gérer : quelle partie allouer à la gestion financière ? Quel type de gestion ? Quel mode de gestion ?
Vous pouvez choisir d’être seul décisionnaire de la mise en œuvre des investissements. Mais vous pouvez aussi confier la gestion de votre portefeuille à un gestionnaire privé, dans le cadre d’une gestion sous mandat. Le mandat permet d’apporter de la tranquillité d’esprit et l’expertise nécessaire pour une gestion performante de vos actifs. Le succès de certains binômes actionnaire / directeur général à la tête de grandes entreprises illustre parfaitement comment la gestion sous mandat peut répondre à vos attentes.

DERRIÈRE CHAQUE PROPRIÉTAIRE VISIONNAIRE, UN BON GESTIONNAIRE

Aujourd’hui, le succès d’un certain nombre de sociétés s’appuie sur une relation privilégiée entre l’actionnaire majoritaire de l’entreprise, fondateur ou héritier, et son directeur général : Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg pour Facebook, Charlene de Carvalho-Heineken et JeanFrançois van Boxmeer pour Heineken, Françoise Bettencourt Meyers et Jean-Paul Agon pour L’Oréal par exemple. L’un est propriétaire quand l’autre a la responsabilité de la mise en œuvre de la stratégie et des résultats. Cette collaboration permet d’appréhender la complexité de la gestion quotidienne de l’entreprise tout en l’inscrivant dans une continuité intergénérationnelle.

3 CRITÈRES CLÉS AU SUCCÈS DU BINÔME CLIENT PRIVÉ / GESTIONNAIRE

Comme pour ces propriétaires d’entreprise, le manque de temps ou d’expertise sont les principales raisons qui conduisent un investisseur à confier un mandat de gestion à un gestionnaire de portefeuilles. Pour autant, le succès du duo actionnaire / directeur général, comme celui d’une relation client / gestionnaire n’est possible que si des éléments fondamentaux sont réunis : une adhésion commune à la stratégie mise en place, une répartition des rôles explicite et un grand niveau de confiance.

1. LA STRATÉGIE

L’établissement d’une stratégie permet de définir une feuille de route avec les objectifs à atteindre tout en tenant compte de contraintes spécifiques.

Au décès de son père, Charlene de Carvalho-Heineken a nommé un nouveau directeur général, Jean-François van Boxmeer, pour mettre en place une stratégie de croissance, avec la volonté d’une diversification géographique notamment dans les pays émergents.

De la même manière, la mise en place d’un mandat de gestion définit un cadre qui permet au gestionnaire d’optimiser la performance en fonction de la situation patrimoniale globale, de l’objectif de rendement, de l’horizon d’investissement et du degré d’acceptation du risque de l’investisseur. Le mandat de gestion est un contrat, révocable à tout moment, qui va déterminer les marges de manœuvre du gestionnaire, le type d’investissements éligibles et qui s’inscrit dans un cadre réglementaire supervisé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

2. LA RÉPARTITION DES RÔLES

Le mandat de gestion définit clairement la répartition des rôles et des responsabilités. L’investisseur choisit la ligne stratégique, prend les décisions déterminantes en cours de vie du mandat et surtout contrôle les résultats du gestionnaire. Le gestionnaire prend les initiatives, décide et exécute. Il a la totale responsabilité des résultats et assume donc l’ensemble des décisions liées à l’allocation tactique, la sélection des investissements et la construction du portefeuille, dans le respect du cadre prédéfini.

L’expertise pour un directeur général en entreprise comme pour un gestionnaire de portefeuille est indispensable pour qu’il atteigne les objectifs fixés avec l’actionnaire ou le client privé.

Par exemple, Jean-Paul Agon, qui a commencé sa carrière chez L’Oréal, y a acquis les expertises nécessaires à son leadership : connaissances, approche internationale et vision globale. Citons Françoise Bettencourt : « c’est un homme passionné, en quête perpétuelle des différentes formes d’avancées stratégiques qui font entrer L’Oréal dans un nouvel âge. » [1]. Depuis juillet 2005, date à laquelle il est devenu directeur général, la rentabilité annualisée de l’actionnaire, dividendes réinvestis, a été de 11,5%.

Comme chaque client privé a sa propre individualité, chaque société de gestion peut avoir son propre style de gestion. Mais le gestionnaire est avant tout un expert dont le métier est d’investir. Ses décisions d’investissement s’appuient sur un processus robuste et stable qui puise dans les expertises de sa Maison. La discipline d’investissement lui permet de prendre des décisions adaptées, rationnelles et réfléchies. Le gestionnaire ne laisse pas les effets de mode, les émotions ou les mauvais raisonnements influer sur ses décisions [2].

3. LA CONFIANCE

Le succès de Facebook qui repose sur la coopération entre Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg témoigne de l’importance de la qualité de la relation au sein du binôme : « le large panel de compétences de Sandberg et sa relation fluide et confiante avec Zuckerberg sont très libérateurs pour lui. Elle fait tout ce qu’il ne veut pas faire, ce qui lui permet de se concentrer sur ce qu’il aime »  [3].

De la même manière, le client privé et son gestionnaire doivent entretenir une relation forte fondée sur une confiance mutuelle dans la durée.

Le gestionnaire doit donc mériter la confiance de l’investisseur et la conserver. Pour cela il doit faire preuve de pédagogie, car l’investisseur a besoin de se sentir écouté et compris et doit adhérer au style d’investissement de la société de gestion. Cela lui permettra de vivre sereinement les phases de sous-performance que connaîtra forcément tout processus discipliné dans un marché par nature instable.

Car comme un directeur général rend des comptes au conseil d’administration, le gestionnaire doit rendre des comptes à ses clients. Plus la relation est récente, plus ces échanges doivent être réguliers afin que s’installe une véritable confiance.

Le gestionnaire doit communiquer sur la performance, le risque, la composition du portefeuille et les mouvements effectués. Cela offre à l’investisseur une totale transparence de la gestion, lui permettant de contrôler régulièrement l’atteinte des objectifs fixés dans le respect des contraintes définies.

CONCLUSION

Afin de déléguer en toute confiance la gestion de son portefeuille, le choix du gestionnaire est primordial. Ce choix repose sur la réconciliation de ses contraintes et attentes en tant qu’investisseur avec les caractéristiques propres du gestionnaire : son expérience, ses compétences, sa disponibilité, sa réactivité. L’examen de la société de gestion est également essentiel : son style de gestion, sa réputation, son ancienneté dans le métier, ses performances passées, sa solidité financière.

Mais il ne pourra y avoir de succès réel et durable que si le client privé et son gestionnaire se sont également assurés qu’ils sont bien en accord sur la stratégie définie ensemble et la répartition des rôles.

Damien Voizard , Septembre 2017

Notes

[1] « L’Oréal : Comment Jean-Paul Agon veut réinventer le géant du cosmétique », Challenges, 18/04/2015 ;

[2] Sur ce sujet lire Daniel Kahneman, Prix Nobel d’économie, Thinking, Fast and Slow, 2011 ;

[3] « Dans la tête des grands leaders : L’art de diriger » Lee G. Bolman et Terrence E. Deal, 2015

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Stratégie Révolution indicielle dans les Hedge funds

Une critique courante des modèles factoriels repose sur le fait qu’ils ne "répliquent que le bêta" - pas l’alpha pur que recherchent les allocataires. Cette critique est antérieure à l’appréciation des rotations factorielles. L’analyse d’Andrew Beer, dirigeant et co-fondateur de (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés