Le BTP résiste, les Bonos surperforment

La crise déclenchée par Silvio Berlusconi n’a pas engendré de ventes notables de BTPs. Les hedge funds ont couvert leurs positions vendeuses et les investisseurs– banques et gestions italiennes en tête – ont profité de l’écartement du spread pour accroître leurs détentions.

Un vote de confiance est prévu ce mercredi. L’enjeu pour Letta est d’obtenir le soutien de 14 sénateurs dissidents du PdL pour maintenir la coalition. Anticipant une issue favorable, nous conservons nos surexpositions en dette italienne.

L’Espagne poursuit sa surperformance. Les Bonos, également surpondérés, se situent désormais entre 20 et 50pdb sous la courbe italienne. Au Portugal, le fond de sécurité sociale (11mds € d’actifs) a annoncé une augmentation de ses détentions de PGBs de 55 à 90% de son bilan. Les spreads sont ainsi repassés sous le seuil des 500pdb.

Sur les dettes core, l’offre de papier en Finlande (5 ans) et la crainte de contagion du risque slovène en Autriche ont pesé sur les spreads (5-10 ans), malgré les flux toujours bien orientés. Les flux acheteurs de DSLs se maintiennent également (finaux européens et japonais).

L’OAT, à 52pdb sur le 10 ans, est vendue, d’autant qu’une incertitude subsiste sur l’émission d’une souche novembre 2024. Les valorisations des OAT 30 ans longues restent en revanche attrayantes (83pdb).

En termes d’allocation d’actifs, nous conservons un léger biais acheteur sur le crédit.

L’orientation de la politique monétaire favorise les stratégies de portage (137pdb). Les spreads sur les agences (82pdb) et les covered bonds (97pdb) sont plus serrés justifiant une position de neutralité. Les dettes sécurisées italiennes (174pdb contre Bund) et espagnoles (222pdb) ont néanmoins l’avantage d’offrir un risque de dégradation plus limité que leur souverain de référence.

Direction Gestion Taux Natixis AM , Octobre 2013

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