L’épargne, un secteur en forte croissance qui se digitalise : 84% des Français sont des épargnants, et 24% des patrimoniaux sont prêts à placer de l’argent sur une épargne digitale

L’émergence des Fintech, le développement de nouvelles technologies, bouleversent le paysage financier français. En effet, hier réservés aux plus fortunés ou aux experts...

L’émergence des Fintech, le développement de nouvelles technologies, bouleversent le paysage financier français. En effet, hier réservés aux plus fortunés ou aux experts, les outils de gestion d’épargne se sont démocratisés grâce au digital pour offrir à un large public des services financiers optimisés à moindre coût. Mais les Français ont-ils pris le virage du digital pour constituer et gérer leur épargne ? Dans ce contexte, Deloitte et WeSave, plateforme de gestion privée en ligne, publient leur baromètre « Les Français et l’épargne digitale », réalisé par Harris Interactive auprès de 2 000 Français. L’enquête révèle leurs connaissances financières, leur rapport à l’épargne et leur perception de l’épargne digitale.

  • 59% des épargnants souhaitent bénéficier d’outils leur permettant de mieux comprendre la façon dont est gérée leur épargne, ils sont 56% en attente d’un acteur unique et 48% de l’accompagnement d’un conseiller physique
  • Top 3 des sources d’informations des épargnants : le conseiller, les sites spécialisés et le site des banques
  • Top 3 des critères pour le choix d’un produit d’épargne : la sécurité, le rendement et la disponibilité de l’épargne
  • Les solutions d’épargne digitale recueillent un accueil plutôt favorable : 53% des patrimoniaux et 44% des épargnants les plébiscitent pour se former sur la gestion de l’épargne
  • En termes d’image, l’épargne digitale est surtout associée aux frais bas pour 54% des épargnants, aux placements performants (40%) et à la gestion optimisée (35%)
  • WeSave, plateforme d’épargne digitale à plus forte notoriété (12%) devant Linxea (8%) et Altaprofits (6%)

« Après les banques en ligne, de nouveaux entrants ont fleuri ces dernières années en France pour développer ce marché peu exploré de l’épargne digitale en s’inspirant des réussites américaines telles que Betterment et Wealthfront. Ces startups visent, en particulier, le marché de l’assurance-vie. Leur parti pris est celui d’un client acteur de son contrat et d’activités de back-office automatisées. Alors que la réglementation se renforce sur la protection de la clientèle et sur la transparence, elles misent également sur des technologies plus avancées d’algorithme ou d’intelligence artificielle afin de renforcer le conseil au client et sa traçabilité. » commente Hugues Magron, Associé Conseil Secteur Assurances & Protection Sociale chez Deloitte.

Le rapport des Français à l’épargne est très prudent

84% des Français sont des épargnants, mais ils sont 85% à juger les marchés financiers très complexes à analyser. 33% des épargnants sont des patrimoniaux, qui disposent d’au moins 25 000€ à investir. Ce sont à 63% des hommes, 26% vivent à Paris et 21% ont entre 65 et 75 ans.

Les épargnants sont très équipés technologiquement (83% ont un smartphone et 76% un ordinateur portable). Ils possèdent en moyenne 2,6 produits d’épargne, principalement des produits grand public et sécurisés : 92% disposent d’un compte sur livret, 47% d’un PEL/CEL et 37% d’une assurance-vie sur fonds garantis. Les patrimoniaux sont largement mieux équipés, avec une moyenne de 3,6 produits possédés.

Le conseiller bancaire est le principal interlocuteur des épargnants, c’est la première source d’information en matière d’épargne financière, 51% le consultent en cas de question. C’est également le principal canal pour se former sur la gestion de l’épargne pour 82% des épargnants et 80% des patrimoniaux. En effet, les Français expriment un intérêt significatif d’être formés à l’épargne, notamment les jeunes (71% des épargnants et 87% des patrimoniaux âgés 25-34 ans). En outre, 59% des épargnants souhaitent bénéficier d’outils leur permettant de mieux comprendre la façon dont est gérée leur épargne.

Bien que 52% estiment qu’il faut savoir prendre des risques pour maximiser le rendement, les épargnants ont une forte aversion au risque. Ils sont en effet 45% d’entre eux à favoriser un rendement très faible pour éliminer le risque de perte, contre 33% des patrimoniaux.

L’épargne digitale séduit près d’un quart des patrimoniaux

25% des patrimoniaux connaissent l’épargne digitale dont un quart y ont déjà souscrit, et 24% se déclarent prêts à y placer de l’argent. L’épargne digitale est une solution bien perçue pour se former sur la gestion de l’épargne : 53% des patrimoniaux et 44% des épargnants la plébiscitent.

L’étude note une corrélation entre la connaissance de l’épargne digitale et l’intention d’y souscrire : 64% des patrimoniaux qui sont prêts à recourir à ses solutions connaissent au moins de nom l’épargne digitale. Elle y gagnerait donc à mieux faire connaître ses atouts. Les raisons d’attrait des épargnants vers l’épargne digitale sont avant tout liées à l’optimisation des revenus : ils sont 54% à apprécier les frais plus bas que la moyenne du marché, 40% les placements performants, et 35% la gestion optimisée.

Les attentes des Français à l’égard des plateformes digitales sont nombreuses, similaires pour les épargnants et les patrimoniaux, et avec peu d’écarts entre les services. La documentation, la possibilité d’avoir un rendez-vous physique avec un conseiller et un simulateur pour avoir une projection de son épargne sur plusieurs années sont leurs premières attentes.

L’étude montre que le développement des solutions d’épargne digitale passe par le fait qu’elles soient associées à la possibilité de joindre un conseiller, souhait de plus de 40% des épargnants.

« L’enquête révèle que l’agrégateur d’épargne reçoit un bon accueil. 60% des épargnants utiliseraient ce service en ligne leur permettant de regrouper dans une seule et même interface les informations provenant de leurs différents comptes d’épargne. Nous constatons auprès de nos clients que l’agrégateur permet de leur offrir une expérience d’épargne digitale unique tout en maintenant le contact humain du conseiller au centre de la relation. Toutes les solutions d’épargne digitale ont de l’avenir car elles offrent concrètement une gestion optimisée. » affirme Jonathan Herscovici, Co-Fondateur et président WeSave.fr.

Next Finance , Décembre 2017

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