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L’Afrique, terrain fertile d’investissement pour les acteurs internationaux du private equity

Selon l’étude de Freshfields Bruckhaus Deringer LLP, en 2014, les niveaux d’investissements en private equity en Afrique devraient dépasser les montants observés depuis le début de la crise financière. de surcroît, les opérations de private equity se diversifient géographiquement et se cantonnent de moins en moins à l’Afrique du Sud...

Le cabinet d’avocats d’affaires international Freshfields Bruckhaus Deringer LLP a réalisé une étude portant sur les investissements réalisés par les fonds de private equity en Afrique depuis 2004.

En voici les principales conclusions :

  • en 2014, les niveaux d’investissements en private equity en Afrique devraient dépasser les montants observés depuis le début de la crise financière ; et
  • les opérations de private equity se diversifient géographiquement et se cantonnent de moins en moins à l’Afrique du Sud.

2014, une année prometteuse

Notre analyse démontre qu’au premier semestre 2014, la valeur des transactions réalisées en Afrique par des fonds internationaux de private equity a plus que doublé (137%) par rapport à la même période l’année dernière.

Du 1er janvier au 30 juin 2014, ces fonds ont réalisé 15 transactions pour une valeur totale de 1,5 milliard de dollars, contre seulement 10 au premier semestre 2013 pour une valeur totale de 621 millions de dollars.

Ces acteurs pèsent de plus en plus dans le total des transactions réalisées sur le continent africain (83% en valeur au 1er semestre 2014 et 44% en volume). Après une reprise générale de l’investissement en Afrique pour tous les acteurs du private equity en 2013, le début d’année est donc particulièrement prometteur pour ces fonds internationaux.

Patrick Tardivy, avocat associé en charge de l’Afrique chez Freshfields à Paris, commente : « Alors que les effets de la crise financière se résorbent, les fonds de private equity, qui disposent de capitaux à investir, reviennent à leur cœur de métier, l’investissement. Ils sont à la recherche de nouveaux marchés à fort potentiel de croissance et certains rendements que nous observons en Afrique sont sans surprise bien plus élevés que ce que nous pouvons voir dans les économies développées. »

Alan Mason, avocat associé responsable du secteur Global Financial Investors chez Freshfields à Paris, ajoute : « L’intérêt croissant des grands fonds pour ce continent peut s’expliquer en partie par leur moins forte aversion au risque, et en partie parce qu’ils constatent que d’autres acteurs comparables réalisent des transactions en Afrique. Les vendeurs sont également désormais conscients du fait que les fonds internationaux sont prêts à réaliser des transactions sur ce continent et sont donc plus confiants dans le cadre d’un processus de vente. »

Il ajoute : « De nombreux fonds sont à la recherche d’opportunités en Afrique, ce qui a conduit à une augmentation des prix. Il y a bien sûr d’autres problématiques à surmonter, telles que le contrôle des changes, mais, pour les fonds qui sont prêts à investir du temps et des efforts dans la compréhension et l’approche des marchés locaux, il existe de réelles opportunités. »

Investir au-delà de l’Afrique du Sud

L’analyse des données par type de fonds met en lumière une plus grande diversification géographique des investissements réalisés par les acteurs internationaux au cours des dernières années.

Ces fonds, qui augmentent leur exposition à l’Afrique, ne se limitent plus à l’Afrique du Sud, destination historique pour le private equity. En effet, entre 2004 et 2009, 75% de leurs investissements étaient localisés en Afrique du Sud. Entre 2009 et le 1er semestre 2014, cette région n’a plus attiré que 10% des investissements.

En Afrique de l’Ouest, 84% des investissements en valeur réalisés depuis 2004 par les fonds internationaux ont été réalisés au cours de ces deux dernières années. La même tendance est également observée en Afrique de l’Est, où 41% des investissements réalisés dans la région depuis 2004 l’ont été ces deux dernières années. Enfin, malgré les récents conflits qui ont marqué l’actualité en Afrique du Nord, la région a attiré un sixième des investissements totaux en private equity en Afrique au cours de la dernière décennie.

Patrick Tardivy explique : « L’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est sont des marchés très différents. Les investisseurs doivent donc prendre en considération les différences régionales puis locales. Certains secteurs en particulier sont plus exposés au risque politique, comme l’énergie ou les ressources naturelles, et travailler avec un partenaire local peut parfois s’avérer crucial. »

« Il y aura des déconvenues, comme il y en a toujours sur les marchés émergents. Mais, même si le risque politique demeure en Afrique, la situation devient plus simple dès lors que des opérations voient le jour. Les banques prêteuses appréhendent de mieux en mieux le marché et les autorités réglementaires et fiscales locales se familiarisent de plus en plus avec les pratiques des acteurs du private equity », poursuit-il.

Alan Mason ajoute : « Il est clair que les grand acteurs du capital investissement vont prendre de l’importance en Afrique. Le fait que des sociétés comme Blackstone, Carlyle, KKR, Wendel et Warburg Pincus - dont les LPs ont investi dans leurs fonds sur la base de mandats mondiaux - aient tous réalisé d’importants investissements sur le continent démontre que des actifs sur ce marché peuvent correspondre au profil d’investissement sophistiqué de ces investisseurs financiers. »

Il conclut : « Il y a tout juste deux ans, seule une poignée des fonds internationaux envisageaient sérieusement d’investir dans des actifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Aujourd’hui, nous avons conseillé un grand nombre de fonds parmi les 10 plus grands au monde dans le cadre de leur stratégie d’investissement sur ces marchés. Une tendance similaire se dégage en Afrique sub-saharienne, ce qui laisse à penser que les acteurs internationaux du private equity à la recherche de projets de croissance continueront de se tourner vers ce continent. »

Next Finance , Novembre 2014

Voir en ligne : Into Africa : the rise of private equity

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