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High Yield européen en 2018 : des opportunités, mais une plus grande sélectivité

Après les bonnes performances de 2017, liées notamment à l’amélioration des fondamentaux des émetteurs, à la rareté des événements de crédit et à des facteurs techniques globalement positifs, le segment du High Yield européen amorce 2018 sur une tonalité plus incertaine, dans un contexte de retour de la volatilité avec la perspective probable de hausse des taux.

Le High Yield européen continue néanmoins d’offrir des opportunités, selon AllianzGI, mais nécessite une sélectivité croissante.

« La classe d’actifs bénéficie de solides facteurs de soutien », explique Vincent Marioni, CIO Crédit Europe. D’un point de vue fondamental, la capacité des entreprises high yield à rembourser leur dette poursuit son amélioration, du fait de coûts de financement extrêmement favorables. Leur liquidité tend à progresser : le pourcentage d’entreprises high yield caractérisées par le profil de liquidité le plus fragile (EMEA Liquidity Stress indicator) a atteint des plus bas historiques (7% en novembre 2017). Le taux de défaut attendu reste également très faible, à 2,11% sur un an, contre une moyenne historique de 3,83% (selon les données Moody’s au 31 décembre 2017).

« Les facteurs techniques nous incitent à un optimisme mesuré, » explique Vincent Marioni. « Alors que 2017 a connu un niveau d’émissions record et que les investisseurs ont graduellement pris leurs profits, la demande globale n’a pas diminué. »

Par ailleurs, le gérant souligne la profonde transformation du marché, avec une hausse du nombre de Rising Stars potentiels (ces entreprises passées d’une notation High Yield à une notation Investment Grade), mais un nombre, bien moindre, de possibles Fallen Angels.

« Il faut également noter, dans un contexte de hausse, probable mais mesurée, des taux, que le segment du High Yield a une sensibilité modérée aux taux d’intérêts », ajoute Vincent Marioni.

En termes de valorisations, « nous gardons à l’esprit l’impact lié à une probable accélération du rythme des fusions et acquisitions en 2018 : dans le cas spécifique du marché High Yield, cela peut représenter une source de valeur, lorsqu’un émetteur Investment Grade acquiert une cible High Yield. Nous constatons par ailleurs qu’aujourd’hui les valorisations n’intègrent que peu le risque spécifique, qui est peu rémunéré, ce qui nous conduit à être encore plus sélectif sur les titres en portefeuille », explique Vincent Marioni.

Du côté des émetteurs financiers, AllianzGI souligne un renforcement notable et durable de la situation financière du système bancaire européen. En effet, les indicateurs de suivi de l’EBA (European Banking Authority) montrent une augmentation significative et continue du niveau des fonds propres et de la qualité des actifs à l’échelle de l’Union européenne. « Comme les indicateurs crédit de ce segment s’améliorent, nous restons constructifs pour 2018 », précise Vincent Marioni.

« Globalement, l’année 2018 devrait connaitre des phases de volatilité plus fréquentes qu’en 2017, qui selon nous, devraient constituer des opportunités de se renforcer sur la classe d’actifs de façon sélective. », conclut-il.

Placée sous la responsabilité de Vincent Marioni, l’équipe Crédit High Yield Europe d’AllianzGI compte 3 gérants qui peuvent s’appuyer sur 5 analystes dédiés, dont 1 spécialisé sur les émetteurs financiers. L’équipe d’analyse crédit Europe d’AllianzGI est pilotée par David Manoux et basée à Paris.

Next Finance , Février 2018

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