Gestion diversifiée : Extraire le potentiel des actifs risqués

Notre appétit pour le risque est toujours modéré (en particulier au niveau des actions européennes et émergentes), mais les risques s’accroissent. Une attention plus forte doit être portée aux couvertures.

Évaluation globale

L’environnement économique des actifs risqués est toujours modérément favorable, en particulier pour les actions. Parallèlement, les risques s’accroissent et se répandent dans de nombreuses classes d’actifs, et le paradoxe entre les dispositifs monétaires exceptionnels et les taux de croissance économique solides devient plus évident. Il convient selon nous de continuer à chercher des opportunités de création de valeur sur l’ensemble des actifs tout en se montrant extrêmement attentif aux risques.

Nos principales convictions

Les opportunités les plus intéressantes se trouvent à nos yeux parmi les actions européennes et émergentes, qui continuent d’offrir des valorisations attrayantes. Dans la zone euro, l’appréciation de l’euro pèse sur la croissance des bénéfices, mais grâce au rééquilibrage offert par la vigueur de la demande interne, la dynamique devrait demeurer positive, en particulier si la courbe des taux commence à se pentifier. En effet, un mouvement de pentification profiterait au secteur financier, qui représente une part non négligeable du marché des actions européennes (près de 21 % de l’indice STOXX EUROPE 600). Nous prévoyons la poursuite de la réévaluation des actions émergentes. Récemment, nous avons renforcé notre préférence pour la Russie par rapport aux autres pays émergents. En Chine, de nouveaux signes confirment la résistance accrue de l’économie et la dissipation des risques. Notre conviction sur les actions coréennes reste intacte, car nous n’anticipons pas de désordres géopolitiques importants au-delà des paroles de ces dernières semaines ; ce marché conserve des fondamentaux favorables selon notre évaluation de la situation de l’économie et des actions, et dans le cadre d’une couverture des risques de change. Parmi les actions émergentes, nous apprécions aussi celles de la Russie, en raison des fondamentaux macroéconomiques du pays et du niveau des valorisations. Ce marché sous-performe ses homologues émergents depuis le début de l’année, ce qui nous amène à prévoir un mouvement de rattrapage. Sur les marchés de taux, les rendements des emprunts d’État européens et américains nous paraissent trop faibles au regard de l’amélioration des conditions économiques et de la posture potentiellement moins conciliante des deux banques centrales. Le sentiment positif vis- à-vis du risque en Europe justifie une réallocation au détriment des actifs dits « refuges ». Nous identifions un potentiel de création de valeur parmi les obligations indexées sur l’inflation (américaines et zone euro), car les anticipations d’inflation ne semblent pas compatibles avec la reprise actuellement à l’œuvre. Notre opinion vis-à-vis du crédit est devenue plus prudente ; la classe d’actifs est toujours préférée aux emprunts d’État, mais elle est devenue moins intéressante que les actions.

Notre appétit pour le risque est toujours modéré (en particulier au niveau des actions européennes et émergentes), mais les risques s’accroissent. Une attention plus forte doit être portée aux couvertures.

Risques et couverture

Les couvertures revêtent une importance cruciale : nous sommes conscients du risque de marché (considéré comme celui d’un repli global des marchés) dans la mesure où la volatilité historiquement faible des actions et des obligations reflète une hausse inquiétante de la complaisance des intervenants. Il est recommandé de maintenir les stratégies de couverture en place et d’essayer de protéger et de diversifier les actifs au moyen de positions sur l’or, le dollar américain et le yen, et de stratégies d’options.

Matteo Germano , Octobre 2017

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