›  Opinion 

Bel été pour les actions

Sur les actions, Pictet AM augmente son exposition aux marchés américain et émergents, car selon Frédéric Rollin, Conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, ils profitent le plus de l’environnement de croissance modérée. Par ailleurs, Pictet AM réduit à "neutre" son allocation à la zone euro.

Nous conservons notre surpondération des actions en anticipation d’une amélioration de la croissance économique globale.

Sur les actions, nous augmentons notre exposition aux marchés américain et émergents, car ils profitent le plus de l’environnement de croissance modérée, tandis que nous réduisons à "neutre" notre allocation à la zone euro.

L’économie américaine jouit de fondamentaux de plus en plus porteurs. La dynamique de croissance s’est améliorée, de même que la consommation, compensant très largement les accès de faiblesse de l’activité manufacturière. Bien qu’elles s’échangent à des multiples plus élevés que leurs homologues européennes, les actions américaines semblent conserver un potentiel de hausse. La faible probabilité d’un relèvement des taux de la Réserve fédérale avant décembre devrait en outre soutenir les actifs risqués.

Sur les marchés émergents, les fondamentaux économiques se sont globalement améliorés, le risque d’instabilité financière à court terme en Chine s’étant atténué. La forte demande intérieure aux Etats-Unis semble enfin stimuler les exportations dans certains pays asiatiques, tandis que la Russie et le Brésil sortent petit à petit d’une profonde récession.

La zone euro souffre pour sa part de l’absence de solutions apportées aux multiples problèmes structurels pénalisant la croissance, tandis que la région reste vulnérable à un climat d’instabilité politique à l’approche des élections présidentielles en France et en Allemagne. Les inquiétudes suscitées par l’endettement des banques italiennes pourraient aussi entraîner de fortes turbulences dans la région. La BCE, seule institution à assurer la cohésion du bloc euro, pourrait se retrouver à court de munitions. A cet égard, nous nourrissons également quelques doutes quant à l’efficacité de nouvelles mesures de relance monétaire dans la zone euro.

Par ailleurs, nous maintenons la surpondération du Royaume-Uni et du Japon en anticipation de nouvelles mesures de soutien, favorables aux marchés actions, dans ces deux pays.

Du côté des obligations, nous conservons notre sous-pondération vis-à-vis des actions. Nous prenons des profits sur les obligations US à haut rendement et sur la dette émergente en dollar.

Les obligations d’Etat des marchés développés continuent pour la plupart d’afficher des niveaux de valorisation extrêmes. Certaines se sont encore renchéries après le référendum britannique, les investisseurs anticipant de nouvelles mesures de relance visant à limiter les répercussions économiques du Brexit. Nous n’avons donc pas modifié notre positionnement à l’égard de ces emprunts, qui restent sous-pondérés, exception faite des obligations du Trésor américain. Les emprunts américains, qui demeurent l’un de nos derniers segments refuges, sont les seuls à encore offrir de la valeur dans les échéances longues.

La quête désespérée de rendement s’est traduite par un déferlement de capitaux dans tous les segments du marché offrant un revenu, mais l’attrait du High Yield par rapport aux actions diminue, l’écart de rendement entre les actions US et le haut rendement américain étant tombé à 1 point de pourcentage, contre 3,7 en février. L’heure est donc aux prises de bénéfices.

Nous avons également réduit l’exposition à la dette émergente en devises fortes à neutre après les bonnes performances enregistrées ces derniers mois.

Enfin, nous continuons à surpondérer l’or à titre de couverture à long terme contre une forte dépréciation monétaire, un scénario qui semble inévitable compte tenu de l’action toujours plus offensive des banques centrales, a fortiori au moment où les tentatives de monétisation directe des dépenses budgétaires ne semblent plus rebuter les décideurs politiques.

Frédéric Rollin , Août 2016

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Opinion Les contrats à terme « Total Return » devraient poursuivre leur croissance compte tenu de l’engouement des investisseurs

En 2016, Eurex a lancé les contrats à terme « Total Return Futures (TRF) » en réponse à la demande croissante de produits dérivés listés en alternative aux Total return swaps. Depuis, ces TRF sont devenus des instruments utilisés par une grande variété d’acteurs à des fins (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés